Humeur de la nuit

...en mode bébé qui confondrait le jour et la nuit. Ecroulée avant 21 h après avoir pris conscience avec terreur que je me comportais comme une très vieille dame: chemise de nuit et robe de chambre et grignotage devant le poste de télévision.
Au secours! On m'a lancé un sortilège!
Le sommeil m'a emportée rapidement et je viens de me réveiller, certaine que ma nuit était terminée et prête à voir le jour se lever...et, ô surprise, les petites pastilles vertes associées à mes contacts sur Facebook m'indiquent que plein de gens sont encore debout et connectés. Je me sens stupide. Non, Nicole, je n'ai pas écrit "je SUIS stupide mais je me SENS stupide"!!! :-)
Bon, je dois l'admettre, la nuit des autres vient de commencer et je dois me débrouiller avec la mienne.
1h36...L'heure des braves!
Chers oiseaux de nuit de cet hémisphère, bonsoir, et bonjour à tous les autres.
Tout va bien. Le silence m'enveloppe et est un mélange entre rassurant et inquiétant mais comme le chantait Jacques Brel "on s'habitue, c'est tout"...
Hier fut stressant. Ce rendez-vous en urgence avec une nouvelle dermatologue me donnait des vagues à l'estomac. Son cabinet étant à l'étage des ophtalmologues, j'eus le bonheur de côtoyer de nombreux patients fort âgés et cela ne remonte guère un moral défaillant. Une petite bonne femme à l'énergie d'un camionneur. En quelques minutes, je fus à poil, allongée sur le dos puis à plat ventre et enfin sur les coudes pour être inspectée partout. Je répète: partout! Foin de l'intimité quand une dermatologue traque le moindre signe inquiétant. Elle m'a demandé d'aller récupérer mon dossier chez mon ancienne dermatologue que je croyais depuis longtemps retraitée mais non, elle exerce encore. Elle doit se déplacer avec un déambulateur car elle me semblait avoir une quinzaine d'années de plus que moi. Je vais donc m'exécuter et le lui faire parvenir. La suite dépendra de ce satané dossier d'exérèse. J'explique: ma dermatologue de l'époque ôta plusieurs grains de beauté à diverses périodes dont un, au sein droit, qu'elle qualifia alors de mélanome. La cicatrice s'étant modifiée ces derniers mois, je décidai de consulter rapidement. 
Assommée par l'appréhension et la chute de tension qui s'ensuivit, je rentrai chez moi pour me reposer. L'après-midi me vit plus combative et j'osai affronter la circulation et les magasins. Des embouteillages, des ralentissements et le retour attendu vers 17h. Monter les sacs de courses, ranger, ôter mes vêtements avec volupté et enfin profiter du calme retrouvé. Téléphoner à ma soeur et avoir la surprise d'un second coup de fil amical. Un ami venait prendre de mes nouvelles et m'annoncer la destination de ses vacances de fin d'année: l'Afrique du sud. Il a décidé de partir retrouver le soleil pour les fêtes. L'Asie du sud-est, la Tanzanie, l'Amérique du sud, l'Australie l'ont déjà vu passer. Je l'aurais volontiers tué hier soir pendant qu'il m'annonçait cela avec joie et plaisir anticipé. Je grelottais sous ma couette et lui parlait jeep, parcs nationaux, lions, chaleur extrême etc..
Ce matin, je serai de garde: l'employé d'Engie viendra effectuer la visite annuelle de la chaudière. Entre 8 et 13h!  Il a déjà annulé 2 fois sa venue et je m'attends à tout de sa part. Mon propriétaire viendra me remplacer en fin de matinée car je devrai m'éclipser pour aller chercher Léna. Je suis ravie de retrouver mon petit bâton de dynamite, mon joli soleil.
Un coup d'oeil par la fenêtre: ma belle Toyota rutilante est recouverte d'une fine pellicule givrée qui scintille sous le halo du réverbère.